Darkest Mind : Rejection

Les circonstances et ma vie sociales m’ont amené à aller voir ce film très inspiré de l’univers X-men. Mais plus dans le genre adapté pour des adolescents comme Divergente.Je n’en attendais pas grand chose mais je pensais vraiment, sincèrement que ça pouvait être cool. Je ne serais pas allé le voir tout seul, mais il n’y avait pas de raison que je passe un mauvais moment.

J’ai pas passé un mauvais moment parce que d’abord c’est rarement le cas quand on va au cinéma à plusieurs (les potes ça rend tout plus cool). Mais j’ai clairement pas passé un bon moment. A tel point que je me suis senti pousser une âme d’odieux connard. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce monsieur divulgâche les films à gros budgets avec beaucoup d’humour et pas mal de mauvaise foi. Je vous conseille notamment ses séries sur Twilight et 50 shades… Je vous jure que contrairement à cet article, les siens valent le déplacement.

Et donc, je m’apprête à me prêter au jeu en vous racontant toute l’histoire de mémoire. Avec tout le pourquoi elle est toute nulle. De mémoire. Donc potentiellement, c’est un peu plus nul que ce que vous pourrez lire (la mémoire, c’est pas mon point fort).

Nous sommes donc aux USA (comme d’habitude), où une voix off nous explique que tout a commencé comme ça. Dans une classe d’enfants de 8 ans, une gamine n’a pas l’air bien. elle tremble anormalement vite, pendant qu’une copine en hors-champ lui demande si ça va. Sa main tremble sur son gobelet métallique, pire qu’une grand-mère parkinsonienne. Jusqu’à ce que le dit gobelet s’envole, se retrouve broyé comme par magie, et la petite fille s’écroule. La voix-off nous annonce qu’elle est morte et mes illusions se brisent : ce n’est pas un film sur la fille cachée de Magnéto. Au temps pour moi, donc, nous sommes en présence d’une épidémie qui ravage les enfants. Que les enfants. Y’a sûrement plein d’explications possibles, je ne vais donc pas hurler à la facilité d’écriture. Les enfants meurent, donc, massivement. Mais il en survit quand même, et ces survivants disposent de super pouvoirs.

On commence donc sur du X-men en moins bien. Comprenez que TOUS les enfants sont affectés par la mutation. Que cette mutation se propage manière quasi-instantanée (on parle de pas plus de 2 ans). Il y a donc forcément quelque chose, quelque part, qui a provoqué ça. Il ne peut pas s’agir d’un phénomène naturel, ça affecte le MONDE ENTIER ! Et par le monde entier, je parle évidemment des USA. Parce que la situation que ce filme nous propose ne tient la route que dans le cas où les USA seraient le seul pays au monde, mais c’est assez commun donc passons. En plus, cette mutation suit un schéma très précis dont on en reparlera plus tard. X-men en moins bien, donc, parce qu’on nous demande d’accepter une situation pour laquelle on n’aura jamais d’explication, alors qu’il y a forcément un complot derrière ça.

Après cette introduction, on suit donc la voix-off, qui s’est réincarnée dans une petite fille de 10 ans dont c’est l’anniversaire. Elle est très occupée à rassurer ses parents sur le fait que elle, elle n’est pas malade et il ne lui arrivera rien. Pendant ce temps, le président ,vraisemblablement des USA donc du monde (que nous appelleront donc simplement le président); Le président, donc, affirme qu’il y a un espoir. Que les traitements commencent à faire de l’effet. Que son fils, par exemple, semble bien parti pour guérir, d’ailleurs il est encore en vie… Ou alors c’est juste qu’il a survécut à sa mutation, mais tout le monde sait que les politiciens n’ont aucune honte à nous prendre pour des débiles dés qu’il s’agit de mentir.

Dans la nuit qui suit, la petite Ruby, puisque tel est son nom, sent le besoin d’aller rassurer ses parents endormis en allant leur parler dans leur sommeil. Quand soudain, alors qu’elle touche la main de sa maman, un jumpscare survient, accompagné d’un bruit de pouls excessivement puissant, qui effraie à juste titre la gamine, qui retourne donc finir sa nuit dans son lit. Sauf que le lendemain, sa mère ne la reconnait plus. Convaincue de ne pas avoir de fille, malgré les protestations larmoyantes de la pauvresse, elle décide donc de… L’enfermer dans le garage. Sans doute pour pouvoir calmement gérer la situation, tant on sait qu’un gosse agité dans les pattes, ça n’aide jamais. Et curieusement, la solution arrive immédiatement : la porte extérieure du garage s’ouvre, laissant apparaitre des gens en tenue anti-radiations. Lesquels se saisissent joyeusement de la fillette et partent avec.

Pause.

Là je peux pas. On a une autorité gouvernementale qui vient enlever les gosses. Dans leur maison, et sans demander aux parents ce qu’ils en pensent. Oui parce que ce n’est pas possible qu’ils arrivent aussi vite après l’éventuel appel de la mère : c’est pratiquement un plan-séquence entre le moment où la gamine se fait enfermer et celui où les méchants viennent la choper. Et comment la maman a-t-elle réagit en voyant ça, d’ailleurs ? Même en admettant qu’elle ait été soulagée, il y a beaucoup d’autres enfants dans le monde-USA que leurs parents ne voudraient pas voir enlevés par le gouvernement… Et en plus, ils vont tout droit dans des camps de concentration (où je présume les visites interdites, car si les parents savaient ce qui s’y passe, leur révolte serait pire)… Même si le gouvernement prétend que c’est pour leur sécurité, il n’y a aucune chance pour que ça se passe comme ça. Vous voyez sérieusement les parents se laisser faire ? Surtout qu’aux USA, je vous rappelle que tout le monde est armé… Nous avons donc là la pierre fondatrice de l’édifice incohérent qu’est l’histoire de Darkest Minds. Mais ne vous inquiétez pas, il reste beaucoup de parpaings sphériques à poser par-dessus ces fondations pyramidales afin que rien ne puisse tenir debout sauf à en amonceler suffisamment pour que l’ensemble de l’édifice nous paraisse trop confus et qu’on se contente d’un gros tas de gravats.

Vous vous rendez compte qu’on n’en est qu’au début ? Bien, continuons…

Les enfants sont donc amenés dans un camp de concentration militaire, sous contrôle de soldats armés pour tuer, bref, c’est pas trop la joie. Mais après tout, les américains ont bien le droit de devenir des nazis, y’a pas de raisons que ce soient toujours les mêmes, non mais oh… Ils passent alors tous entre les mains d’un médecin qui les mets dans un siège en regardant son petit écran. ce dernier explique à Ruby qu’elle n’a rien à craindre, et lui montre alors la petite pyramide à 5 étages affichée sur le mur. Cette dernière schématise la répartition des différentes mutations. vous pouvez ci-dessous admirer ma version cheap parce que je ne l’ai pas trouvée en bien dans google image :

J'ai pas écrit le nom des couleurs, j'espère que vous n'est pas daltoniens

Les pouvoirs sont donc répartis par étages, en bas les plus nombreux et plus inoffensifs, en haut les plus dangereux mais les moins nombreux :

  • Orange : télépathes (comme Jean Grey : des gens capables de trucs de oufs, mais sans un Xavier pour les guider)
  • Rouge : cracheurs de feu (c’est litéralement tout ce qu’on les verra faire dans le film)
  • Jaune : contrôle de l’électricité (aussi appelés les Deus Ex Machina de circonstance)
  • Bleu : Télékinésiques (comme Jean Grey aussi mais en mois sexy)
  • Vert : intellect sur-développés (les fayots du premier rang)

 

Évidemment, il manque l’étage en-dessous des verts, les plus nombreux et les plus inoffensifs de tous : les morts. Mais il y avait peu de chances pour que la petite Ruby fasse partie de ce groupe, nous lui pardonneront donc cette omission. Le docteur lui assure qu’elle a toutes les chances d’être verte et que donc ça ira bien. Ruby sait que le Orange est mauvais : à son arrivée, un gamin un peu trop rebelle a forcé un militaire qui l’avait cogné à se tirer une balle. La réaction des soldats fut immédiate :

_ Orange ! Vous connaissez la procédure !

Et alors, les soldats ont tabassé le gosse. Au sol, pendant plusieurs secondes. La procédure ne consiste donc pas à les neutraliser mais à les tabasser à mort tel un Bennala sans muselière. Mais revenons au présent, où le médecin voit clignoter sur son écran : “ORANGE”. c’est bien foutu quand même. Avec une animation graphique et tout. C’est peut-être parce que je suis du métier, mais je me dis que ça doit pas déconner au département informatique du gouvernement. “Bon, on a terminé ce logiciel capable de détecter les mutations d’un gamins à partir d’un électro-encéphalogramme, bien joué les mecs.”
_ Merci chef, c’était pas simple mais on s’est donnés à fond.
_Maintenant, on va passer aux choses sérieuses : vous me foutez une interface graphique mortelle avec couleurs clignotantes, web-responsive et avec un moteur graphique de jeu-vidéo.”
_Que… Quoi ? Mais… Pourquoi faire ? Des couleurs fixes et des interfaces fixes ça marche très bien, et puis ça va nous prendre un temps fou, en plus c’est à peine si je sais me servir de Unity moi…
_ JE VEUX PAS LE SAVOIR ! Je veux un écran qui en jette, le pôle commercial a été formel, on n’aura pas le contrat avec les camps de concentration si on met pas le paquet !

Bref…

Du coup, le médecin s’apprête à suivre la procédure et enfile ses poings américains… Ah, non. Il prend juste une seringue. Puis il approche de la gamine en disant que tout va bien se passer… Je sais pas si y’avais moyen d’être plus flippant, mais Ruby essaie de s’enfuir à ce moment, et n’y parvenant pas, assure à son geôlier qu’elle est verte. Ses talents de télépathe achèvent de convaincre le bougre et la petite Ruby est sauvée, le temps de passer à une ellipse de 6 ans.

Nous retrouvons donc la jeune Ruby, 16 ans, avec ses semblables verts, réunis pour du travail forcé… Dans une USINE DE FABRICATION DE CHAUSSURES ! Mais bordel mais non ! Vous avez des jeunes gens à l’intellect sur-développé et vous les employez comme des chinois de 4 ans sans qualité particulière ?! A quel moment ça a merdé dans votre tête ? Au moins, on est sûrs d’un truc : y’a pas de vert parmi les décideurs.

Et donc, un soldat à l’allure particulièrement patibulaire (à Hollywood, le terme technique est “moche”) vient enquiquiner Ruby parce qu’elle ne lace pas les lacets dans le bon sens…
Là c’est facepalm. Elle est pas foutue de lacer des chaussures correctement ? Et elle se fait passer pour une verte depuis 6 ans ? Mais c’est pas dieu possible d’être une telle cruche ! Et donc il n’y a pas de vert parmi les gardes non plus, parce que pour ne pas avoir grillée en 6 ans une fille qui sait même pas faire comme ses copines, faut quand même pas être très brillant. Bref, une petite altercation verbale plus tard, tous les gosses sont réunis par couleur dans la cour, où il est ordonné d’activer le “rayon subatomique”.

A l’attention de ceux pour qui subatomique c’est un genre de mélange entre l’océan et l’espace qu’on peut admirer dans Ant-Man, une petite précision : Une particule subatomique est un composant de la matière de taille inférieure à celle d’un atome. Typiquement, les composants de l’atome : protons, neutrons, électrons… Donc, les militaires ont des genre de canons qui crachent de telles particules et les utilisent sur les ados dans la cour pour leur petite torture hebdomadaire, j’imagine… Donc pif, pouf, les ados s’effondrent dans des cris de douleur et Ruby est celle qui se réveille en dernier. Elle est donc immédiatement classée Orange par les soldats.

Ok. Donc ça devait être la première fois en 6 ans qu’ils testaient leur rayon du bullshit scientifique finalement. Et nous retrouvons Ruby menotée à un lit d’hôpital astucieusement placé dans une cage de 3m². Un médecin la rassure et lui dit que tout va bien (apparemment c’est tout ce que les médecins savent faire dans ce film). Une fois la gentille docteur partie, Ruby jette un oeil à son dossier dans lequel un mot est placé : “Ils savent, rendez-vous à côté de la machine à laver dans 10 minutes”.  Sur le coup, je n’ai pas vu mais il devait y avoir les clefs des menottes et de la cage avec le mot, car Ruby s’enfuit comme qui rigole, retrouve sa nouvelle amie médecin à côté de la machine à laver et elles s’enfuient en voiture par la porte, en pleine alerte générale, Ruby ayant convaincu le garde qu’elles pouvaient sortir.

Nous voici donc enfin à l’air libre, goûtant avec Ruby les joies de la liberté retrouvée, après 6 ans de Dachau.

_ C’est super, mais dites, pourquoi les rues sont désertes ?
_ La plupart des gens sont parti chercher du travail dans les grandes villes. Plus d’enfants, plus d’activité économique.
_ Ah mais c’est complètement normal en fait, tout le monde vieilli et il n’y a plus de nouvelle génération, en plus ça fait tout un pan de gros consommateurs notoires en moins, forcément l’activité économique diminue… Pourquoi on leur diminue leurs bourses du coup, si c’est bon pour l’économie ?
_ Tu es hors-sujet Ruby. Et tu ne peux pas avoir ce genre de préoccupation, depuis tes dix ans tu n’étais qu’une cordonnière, et pas des plus douées à ce qu’on m’a dit.
_ Ok, mais du coup, ça s’est fait progressivement en 6 ans quoi, les campagnes se sont vidées, les plus chanceux ont vendu et…
_ Non, nous sommes dans un univers post-apocalyptique avec loi de la jungle, mais quand même tout plein de marchandise non périssable dans les magasins.

Ok. Stop. J’ai besoin d’une pause.

*** Sort respirer sur le balcon ***

Voilà, ça va mieux, on va juste se dire que c’est plus réaliste que les camps nazis. C’est parti pour la suite. Donc nous avons laissé Ruby et son alliée dans un monde “post-apocalyptique selon les besoins scénaristiques”. Mme le faux docteur lui explique qu’elle fait partie d’un groupe appelé “la ligue”, qui aide les mutants à s’échapper et luttent pour leur liberté. Que Ruby est une “orange” et qu’elle est donc très très très rare. Un peu comme Donald Trump mais en mieux.

“Du coup, vous me ramenez chez moi ?”
_ Mais bien sûr, ma petite. Tous les gosses du mondes se sont faits déportés dans des camps de travail sans que ça n’ait pu être empêché, tu es une mutante extrêmement rare mais je vais te ramener chez tes parents.
_ C’est du sarcasme, c’est ça ?
_ Tu apprends vite. Mais ne t’inquiètes pas, je suis ton amie et tu n’auras pas à être seule. Tiens, prends ce fusil de Tchékov.
_ C’est une arme pour me défendre ?
_ Non, c’est un cliché scénaristique. Un objet qui servira à la fin mais qui se fera oublier avant. En l’occurrence, c’est un pendentif qui me permettra de te localiser si tu appuies dessus.

Nos héroïnes font une halte à une station-service désaffectée pour retrouver un autre camarade de la ligue, qui lui n’a pas réussi à libérer ses cibles. Il est alors proposé à Ruby d’aller se changer dans la boutique de la station-service avant de reprendre la route. Mais de ne surtout pas boire d’eau du robinet car ce serait dangereux pour la santé. Au passage, un contact involontaire avec le nouveau compagnon montre à Ruby la violence qui habite visiblement le passé de la personne, ce qui ne la laisse pas de marbre. Elle va donc se changer… Et entend un bruit dans le fond de la pièce. Surgit alors une petite chinoise de pas plus de… Euh… En fait, j’en sais rien. Normalement je dirais 10-12 ans, mais c’est une chinoise, ces gens ne vieillissent pas comme nous, si ça se trouve elle a 23 ans j’en sais rien. Toujours est-il que la petite touche un élément du décors et y envoie de l’électricité. Heureusement, les éclairs ne sont pas très précis et font surtout diversion pendant que la jeune inconnue s’enfuit. Ruby se lance alors à ses trousses, tandis que dehors, les deux adultes de la ligue, alertée par le bruit, se lance à la poursuite de leur télépathe.

Ruby rattrape Zu dans un van (quand je vous avait dit qu’elle était chinoise, c’était pas raciste : je me suis basé sur son nom), la convainc de la laisser venir avec elle, elles sont rejointes par deux garçons, Liam et Charles (qui est donc le seul à avoir un nom normal). Ces derniers aperçoivent la ligue derrière eux et fuient donc à bord du van. Ruby se présente, dit qu’elle ne va pas rester avec eux mais rentrer chez elle parce qu’elle n’a pas saisi le sarcasme de la scène précédente mais Liam, qui en pince pour la donzelle, l’en dissuade et notre groupe est donc formé : Zu, qui est donc une jaune, Charles, qui est un vert, Liam un bleu et Ruby… Qui ne se dévoile pas. Alors ce qui est amusant, c’est qu’ils ne se posent pas la question. Et là impossible de se faire passer pour une verte, y’en a un dans le groupe. Quoiqu’il ne semble pas se poser la question non plus, donc ça va. Les baroudeurs adolescents expliquent à leur nouvelle recrue que la ligue c’est des méchants parce qu’ils font la guerre. Que les adolescents sont traqués par des chasseurs de prime, et que leur objectif à eux, la team jeunes, c’est d’aller au pays imaginaire.

Le pays imaginaire, c’est cette oasis de bonheur dans laquelle la rumeur dit que les enfants seraient en sécurité. Ils savent approximativement où elle serait située (juste l’état quoi). Et si ils ne l’appellent pas pays imaginaire dans le film, c’est parce que vraisemblablement, les verts sont complètement teubés. Comment est-ce que cela peut sembler crédible ? Si une rumeur qui semble aller bon train parle de cet endroit, comment le gouvernement ne l’aura pas très activement recherché, trouvé et rasé, après avoir capturé tous les enfants du coin ? Comment n’en entendrait-il jamais parler ? Donc soit cet endroit existe et il est en sursis et il vaut mieux l’éviter, soit il a existé et a déjà été rasé, soit c’est un piège destiné à attirer les fugitifs pour les récupérer.

Du coup, ça commence à se confirmer : les verts ne sont pas particulièrement intelligents.

Nous suivons alors ce petit groupe qui progresse dans sa quête, ce qui nous permet de mieux les cerner. Charles est intelligent, à ce titre il a des répliques qui font mouche, il établi des plans et trouve des solutions aux problèmes. Combinez ça avec sa couleur de peau et ça en fait un mec cool (me demandez pas pourquoi). Combinez ça avec un handicap physique (en l’occurrence une vue très mauvaise sans lunettes) et ça en fait Stevie Kenarban dans Malcolm.
Liam est également un personnage profond et subtil : il est le “love interest” de l’héroïne. A ce titre, il a visiblement un âge approchant de celui de Ruby alors que la plupart des autres enfants sont plus jeunes. Il la dragouille avec la subtilité d’une Nadine Morano sur Radio Brunet, et il prend un air torturé et concerné pour faire croire que son personnage a plus de profondeur que ça. Par exemple, il a fait partie de la ligue mais les a quittés car ces derniers voulaient l’utiliser comme un guerrier. Donc il déteste la ligue. On ne sait pas trop pourquoi, puisqu’il a pu partir, qu’il n’est vraisemblablement pas traqué par eux depuis, et donc que ça s’est passé plutôt calmement, mais pour lui, ils ne valent pas mieux que le gouvernement américano-nazi… On notera tout de même à son crédit que c’est un héros qui a délivré de nombreux enfants et échappé avec succès à ses traqueurs (faut bien donner au spectateur de l’empathie).
Zu est la petite chinoise (c’est pas juste un pléonasme, elle semble vraiment plus jeune que les autres) qui ne dit rien. C’était également la seule fille du groupe avant l’arrivée de Ruby. A ce titre, elle est câline, c’est elle qui fait la popote, tout le monde prend soin d’elle comme d’une mascotte, et elle est très largement le personnage qui dit le moins de conneries dans ce film. Inutile de vous dire qu’elle est mon personnage préféré. On ne sait pas grand chose d’elle mais elle est à la fois une bénédiction et une malédiction pour le script. en effet, le fait qu’elle semble avoir un passé assez sombre à l’origine de son silence, ainsi que son côté personnage trop mignon permet une empathie facile du spectateur. En revanche, impossible de montrer des images d’une petite fille si mignonne se faire tataner la tronche à l’écran (les mecs ça va, ils sont conçus pour). Il faudra donc ruser pour les scènes d’actions.

Après quelques pérégrinations, notre fine équipe arrive dans une grande galerie marchande avec encore pas mal de trucs sur les étales et les penderies. Je ne comprendrais jamais dans quelle hypothèse un magasin dont on admettrait qu’il ait été abandonné à la va-vite après une liquidation de stock infructueuse n’aurait pas été intégralement pillé en 6 ans, soit par avarice soit par nécessité de subsistance… Mais bon, ça arrange bien les scénaristes d’avoir un monde post-apocalyptique pour permettre aux gosses de faire ce qu’ils veulent, mais avec tout ce qu’il faut pour survivre sans se fatiguer afin de rendre l’univers attrayant. En effet, si on devait retranscrire ça de manière réaliste, personne ne voudrait vivre dans cet univers. Et c’est contraire à l’objectif des producteurs. Mais ne nous attardons pas trop là-dessus, car Liam et Ruby son attaqués !

Une bande de 4 jeunes avec des capuches (trop dark !)  utilisent des pouvoir télékinésiques pour leur en faire baver. Mais sans les tuer hein, ils les font juste voler dans tous les sens. Les mouvements deviennent dangereux à partir du moment où Liam utilise ses propres pouvoirs pour se défendre. Zu arrive à la rescousse et balance des éclairs n’importe où sauf sur les agresseurs avant de s’écrouler à moitié épuisée. Cette attaque mortellement dangereuse convainc les antagonistes à cesser de se battre et commencer à discuter avec notre groupe de héros…

Bon, on ne sait pas pourquoi ils les ont agressés, on ne sait pas pourquoi ils ont cessé les hostilités puisque visiblement, Zu étant out, ils avaient de nouveau l’ascendant, mais apparemment c’est logique que quand un personnage perd l’avantage dans un combat, il ne se bat plus et se rend tout de suite. Bon, c’est donc l’heure de discuter aimablement comme ça aurait pu être le cas depuis le départ. Et non, je ne suis pas en train de sous-entendre qu’il était nécéssaire de placer une scène d’action complètement artificielle ici afin de réveiller l’attention du spectateur. Les quatre bleus, que j’appellerais donc les 4 fantastiques, expliquent qu’ils savent où et le pays imaginaire, mais qu’ils ne peuvent rien dire. Parce que vraisemblablement, c’est dangereux de dire à des jeunes où est l’endroit dans lequel ils seront en sécurité. Ils expliquent qu’ils servent, grosso-modo, de fournisseurs pour le pays imaginaire. Fournisseurs de quoi, avec quelles sources ? Contentons-nous d’une réplique la plus vague possible : “On fournit juste ce qu’on nous demande”.

Ok, donc on ne vous dira rien mais y’a des gens qui amènent des trucs d’ici à l’endroit que vous cherchez. Hinhinhin, vous êtes bien embêtés pour trouver cet endroit, hein ? Comment ça suivre le prochain convoi ?
Bon, c’est un plan trop compliqué donc Ruby se contente de toucher le bras d’un des 4 fantastiques pour lui demander plus d’indications. Elle obtient ces trois lettre : “EDO”, déclenchant l’ire des 3 autres fantastiques qui engueulent leur camarade.

Le soir venu, Ruby n’arrive pas à dormir et sort de sa couchette. Décidément, ce personnage ne dort jamais. Ses malheurs ont commencés quand elle s’est levée pour s’effacer de la mémoire de sa mère, Elle a malencontreusement touché Zu une nuit, ce qui a provoqué un souvenir/cauchemar chez cette dernière qui a réveillé tout le monde, et là elle a hésité à faire la même à Liam avant de finalement sortir… Bref, elle retrouve Charles qui ne dort pas non plus : “il faut bien que quelqu’un monte la garde”. Quand je vous dit que c’est lui le mec malin… Bon, visiblement il a juste oublié d’avertir ses camarades des tours de garde puisque Ruby n’en sait rien. Il avait donc prévu de tenir toute la nuit ? Badass…

Charles montre à Ruby son travail pour déchiffrer les 3 lettres. Il a tenté toutes sortes de traductions invraisemblables jusqu’au Sumérien… Visiblement, devenir intelligent permet également d’avoir des connaissances de ouf sans avoir pu les étudier. C’est pratique. Il cherche également des coordonnées géographiques et autres joyeusetés, sans plus de succès. Là je me dis que c’est assez bien vu, de se dire que seul un vert sera capable de trouver la solution, et encore on voit Charles galérer. Ça justifie intelligemment que les adultes ne trouvent pas le pays imaginaire. On en oublierait presque les patrouilles aériennes et les moyens de détection satellites ou autres qui permettraient au gouvernement de trouver cet endroit. Je sens que ma suspension d’incrédulité se fait (enfin!) caresser dans le sens du poil, je vais commencer à croire en quelque chose dans ce film !

“Mais au fait, Ruby, comment t’as fais pour obtenir cet indice ?”
_Oh, ben euh… J’ai demandé, c’est tout
_Tu essaies sérieusement de me prendre pour un bac à douche ? T’as vu que je comprenais même le Sumérien ? Je te tends une perche comme ac pour me dire la vérité et tu me sors ça ? C’est très vexant tu sais…
_ Oh, attends, et si EDO c’était une fréquence ?!
_ Ne change pas de sujet !J’ai déjà essayé, ça colle pas, le O c’est trop élevé
_ Non mais ça pourrait être un zéro, y’a des fréquences que seuls les jeunes peuvent entendre, ce serait malin, non ?
_ Ah mais oui ! Pas bête ! Ca nous donnerait… Voyons voir… J’entre la fréquence dans ce post radio…
_ Ghzrrrzjhj… Si tu entends ceci, c’est que tu es des nôtres. Nous sommes au bout de la rue à gauche, après le sapin…
_ Youpi ! on a trouvé !!

Râaaah ! C’était presque bien parti ! Non seulement c’est Ruby qui a trouvé l’idée alors que Charles a galéré pendant des heures, et donc exit l’énigme compliquée… Mais en plus LE MESSAGE QUI DONNE LA POSITION DU PAYS IMAGINAIRE EST EN BOUCLE SUR UNE PUTAIN DE FRÉQUENCE RADIO QUE TOUT LE MONDE PEUT CAPTER !! L’indice, c’était juste la fréquence radio à laquelle on capte le signal.

Mais à quel moment tu te rends là-bas en te disant que t’y seras en sécurité ?! Ces deux éléments sont la preuve définitive que les verts sont des abrutis. Le seul moyen de rendre ça crédible, c’est que Charles fasse semblant d’être un vert comme Ruby fait semblant de pas être orange, et qu’ils ne croisent aucun vert dans le pays imaginaire. Spoiler : ce ne sera pas le cas.

Bon, je passe rapidement sur deux points qui nous séparent du pays imaginaire, car ma patience a des limites :

Déjà, ils ramènent Ruby chez elle… On ne sait pas pourquoi, on s’en fout, c’est juste qu’ils ont décidé et quand ils lui disent, elle est d’accord. Chance, c’est en pleine campagne, ils ne croiseront personne. Arrivée devant la porte, elle voit sa mère dans la cuisine. J’en déduis que sa mère n’a pas eu besoin d’aller chercher du travail dans une grande ville après les rafles d’enfants. Ou alors elle n’a même pas essayé vu qu’une femme noire c’est deux handicap pour échapper au chômage. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, on n’a pas revu le père depuis sa seule et unique scène de début de film… Bref, Ruby n’entre pas et fait volte face puisqu’elle réalise soudain que si sa mère ne la reconnaissait plus il y a 6 ans, ça ne s’est probablement pas arrangé depuis. Ses amis l’attendent, savaient qu’elle serait revenue, d’ailleurs Zu a préparé la popote pour elle. Donc tout ça n’a servi à rien, les personnages s’y attendaient autant que le spectateur, mais on a eu le quota de drama.

Sur le chemin vers le pays imaginaire, ils se font interceptés par Birenne de Torth, qui les neutralises tous et les tiens à sa merci. Zu et Charles auront été maitrisés préalablement afin qu’on ne voit pas la mascotte se faire malmener physiquement à l’écran (bien joué les scénaristes). Brienne s’amuse de ne pas être affectée par ses armes : les ondes sonores de son équipement anti-jeunes, car elle est adulte. Ce sont évidemment les fameux rayons subatomiques que nous avions déjà rencontré à New-Dachau : même apparence visuelle, même effet assommant sur les jeunes mutants. Ce ne sont donc pas des ondes sonore. Mais ça n’affecte pas non plus les adultes, bon à savoir, c’est un sacré avantage. En plus c’est non-létal, ça peut prendre la forme d’un fusil normal. Autant dire que les jeunes sont facilement maîtrisables avec ce genre de technologie. Bref, Ruby se débarrasse de Birenne grâce à ses pouvoirs, ce qui dévoile son statut de mutante Orange à ses amis. Charles affirme qu’il l’a toujours su, mais à ce stade je suis certain qu’il fait semblant d’être vert.

Les voilà qui arrivent au pays imaginaire. Accueillis par des gosses armés de fusils, qui ne deviennent sympas avec eux que lorsque l’un d’eux reconnait Liam (sinon, c’est quoi la procédure ?). Le pays imaginaire est un endroit merveilleux : “Ici, tout le monde se mélange, on ne se trie pas par couleur”… Bah oui, tu veux une médaille ? C’est un peu la base, non ? Le seul intérêt de trier les gamins par couleur, c’est pour les garder sous contrôle dans les camps de travail, en-dehors de ce contexte, il n’y a aucune raison de trier les mutants. Bref… N’empêche que Liam qui est bleu fera partie des forces de sécurité alors que Charles, le vert, ira au potager. Mais on va dire que c’est leur caractère et non pas leur couleur.

Le chef du camp leur est présenté. Il parait que c’est un orange, et c’est exact. Il s’agit du fils du président, dont les messages rassurants sur sa guérison passent encore en boucle à la tv et à la radio. On peut se demander du coup quand est-ce qu’il passe dans ces clips de propagande si il se terre dans son camp ? De toutes façons dés qu’on le voit, c’est grillé qu’il est méchant : le mec est roux et pas mal foutu. Or, un roux physiquement décent, c’est un méchant. Pour qu’il soit gentil, le roux doit être affublé d’un physique ingrat, comme Ron Weasley ou Quasimodo. Pour les femmes, c’est généralement le contraire.

Mais histoire d’en rajouter une couche, il se charge tout seul des présentations : Il connait Liam, ok… Charles et Zu ? Hmm… Admettons que le groupe fut un tantinet célèbre… Et il connait Ruby ?! D’où ? Et comment il sait que c’est “la seule Orange en dehors de lui” ? Comment le sait-il ? COMMENT ? Rendez -moi ma suspension d’incrédulité !!! Ou à défaut, rendez-moi mon argent…

D’ailleurs, personne ne se demande d’où lui viennent ses infos, sachant qu’il est le seul à posséder un ordinateur relié à internet (dans cet univers, les adolescents n’ont pas de téléphone portable avec forfait illimité, ce qui en fait une allégorie de l’enfer). Ca ne regarde que lui et personne n’a à se poser de question. Pas même les nombreux verts présents. Bref, Gray, puisque c’est son nom (alors que c’est un orange, qu’il est roux, il s’appelle Gray, 2/3 donc, il aurait dû s’appeler Ginger mais il fallait sans doute faire un hommage à un autre film pour gonzesses), Gray, donc, propose à Ruby d’apprendre à maitriser ses pouvoirs. Il en profite pour la dragouiller un peu aussi, jusqu’au moment où il va trop loin : au prétexte d’apprendre comment elle a réussi à s’effacer de la mémoire de ses parents, il plonge avec elle dans son souvenir, mais au lieu de suivre l’action de la petite Ruby, il s’attaque à la grande Ruby présente dans le souvenir, à coup de bisous et de mains baladeuses.

Sortie de sa transe, Ruby le trouve allongé sur elle et le repousse, dégoûtée d’avoir été ainsi approchée par un roux. Elle décide qu’elle doit partir de ce camp tout pourri où le chef est un pervers qui voulait juste apprendre comment faire en sorte que les autres filles qu’il a obligé à le tripoter ne s’en souviennent plus après (enfin je suppose que c’est pour ça)… Ils se réunissent donc la nuit tombée avec Zu, Charles et Liam pour mettre les voiles. Malheureusement, c’était ce soir précisément que Gray avait prévu de moissonner les jeunes réfugiés de son camp. C’est donc un cliché de cinéma qui attend notre groupe : les lumières s’allument et ils se retrouvent face à une escouade de militaires qui les attendaient sans que le scénario ne puisse le justifier autrement que “Oh ben quel hasard de ouf !”.

Zu s’occupe des gardes adultes avec un éclair en série qui les touches tous. On remarquera que c’est la première fois qu’elle touche quelqu’un, mais comme c’est aussi la première fois qu’elle visait des adultes et que ces personnages pouvaient mourir à l’écran, il y a une logique. Après quoi elle s’écroule comme d’habitude et Charles l’emmène en sécurité et c’est une fin de tournage pour Zu juste avant la grande scène de bataille (bien joué les scénaristes, une fois de plus la petite fille trop kawaï est épargnée). C’est donc la scène de bataille, des hélicoptères débarquent de partout, Liam fait une démonstration de ses pouvoirs, Ruby et Gray s’affrontent en contrôlant des soldats adultes, des dizaines de figurants courent dans tous les sens en arrière-plan… On introduit les mutants rouges, qui débarquent avec les militaires : il s’agit ni plus ni moins que de chiens de l’enfer. Ils sont à quatre pattes, tenus en laisse, et une fois que leur maître enlève leur cagoule, ils crachent des flammes sur les autres enfants. Par la bouche. Oui, les autres utilisent leurs mains pour toucher leur cible (orange), cracher des éclairs (jaunes), diriger les objets qu’ils déplacent (bleu), ou faire du jardinage (vert)… Mais les rouges, crachent du feu par la bouche. On remarque d’ailleurs qu’il n’y a aucun rouge parmi les enfants gentils. Et si les jaunes sont au moins aussi dangereux, ceux-ci ne ripostent pas.

On pourrait légitimement se demander pourquoi les militaires n’utilisent pas de rayon subatomique semblable à celui qu’ils utilisent dans leur camp pour assommer en masse les gamins sur de larges zones, c’est probablement plus simple que de les cramer pour les capturer vivants… Ils auraient aussi pu s’armer de ces fusils à ondes comme Bienne, mais non ils tirent à balle réelles, dans le plus pur respect de Zineb el rhazoui.  De toutes façons, à ce stade on n’en a plus rien à faire.

La bataille se conclut lorsque Ruby prend le contrôle d’un pilote d’hélicoptère pour faire se crasher celui-ci à l’endroit précis où elle se trouve aux mains de Gray. Elle se lève et prend la fuite, tandis que l’hélicoptère se crash derrière elle avant d’exploser. Elle est sauvée par Charles qui fait obstacle de son corps pour la protéger des flammes.  Le malheureux se retrouve dans un sale état dans les bras d’une Ruby éplorée. On profite de cette proximité pour remarquer que la puberté a rendue Ruby métisse, tandis que Charles pas encore…

C’est évidemment à ce moment que Ruby se souvient qu’on lui a donné un fusil de Tchékov au début du film et que vu que le film touche à sa fin, il est temps pour elle de l’utiliser. Elle appuie donc sur son pendentif (qu’elle ne portait pas autour du coup, hein). Ce dernier se met à clignoter en rouge (c’est drôlement pratique, si jamais elle en avait eu besoin pour se sortir discrètement d’une situation délicate…). Liam la rejoint, elle explique qu’elle a appelé la ligue pour sauver Charles, que les side-kick noirs qui meurent dans les films  ça craint, c’est trop cliché, alors que jusqu’ici tout le reste du film était d’une originalité sans précédent… Du coup, Liam reste, parce qu’il est hors de question que leur groupe se sépare (sauf Zu, donc, qui a déjà empoché son chèque et est en train de quitter le studio). Ils sont donc récupérés par la Ligue.

Ruby négocie avec la ligue le départ de Liam. Ce dernier n’a pas envie de la laisser partir parce qu’il ne l’a toujours pas pécho. Elle promet de rester avec eux si ils le laissent partir et s’engage à le convaincre. Après une séquence trop tirée en longueur, elle lui offre donc finalement le baiser que toutes les pisseuses de la salle attendaient et ça s’entend un peu trop partout autour du pauvre spectateur fatigué que je suis à ce moment. Elle profite de ce contact prolongé pour s’effacer de sa mémoire. Nous termineront donc ce film sur une séquence d’acting fort sympathique durant laquelle le jeune homme séduit par cette métisse devenue une inconnue, agit de manière cool comme pour essayer de la séduire tandis qu’il se fait raccompagner vers la sortie.

Non, je déconne, on va finir sur une séquence à la Hunger Games où Ruby entre dans un genre de colisée. Dans les gradins, des hordes d’adolescents. Au centre, la nana qui l’avait faite évader l’attend avec un pot de peinture orange, elle s’en met sur la main, s’en barbouille un peu sur le visage et lève sa main en l’air pour montrer sa couleur orange. Les autres adolescents lèvent à leur tour leurs main également peinte en bleu, vert ou jaune… Mais BORDEL, vous vous classez par couleur, ici ?! C’est quoi cette cérémonie ? Ca a une utilité ? Personne a fait l’appel donc vous levez pas la main pour vous compter, non, c’est juste une scène ajoutée pour créer très artificiellement une sorte de tension, d’enjeu, en mettant en scène une armée et son messie orange qui est venu les sauver. Ca a déjà été usé jusqu’à la corde dans Hunger Games et vous en faites une parodie ?!

Mais allez bien vous faire voir, et envoyez le générique que je me casse !

Merci.

En vrai, si ils font un deux, j’irais probablement le voir si je suis d’humeur à mater un nanard.

You may also like...

Leave a Reply